les posts d'Iban

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post du 19 janvier 2017 - la colombie fait la promotion de son tourisme

La Colombie fait la promotion de son tourisme.
Bon, vous devez vous dire que je suis gaga. Evidemment, aucun de vous n’a jamais entendu parler d’une campagne de pub concernant le tourisme dans ce pays. Je vais y venir. Vous avez tous déjà vu s’afficher dans des abris bus des campagnes vantant les vacances à Dubaï. Vous savez qu’on peut y faire du ski, visiter des musées et, surtout, des malls commerciaux. Vous savez que Abu Dhabi abrite un musée du Louvres et un musée Ferrari (aucun lien entre eux). Vous savez que la Guadeloupe a de magnifiques plages. Que l’Italie est un musée à ciel ouvert. Que la France regorge de trésors. Concernant la Colombie, j’ai découvert que c’était un vrai lieu de tourisme carcéral. Je résume. Jusqu’il y a peu, la Colombie n’était pas un endroit où mettre les pieds (enfin, j’y ai été, il y a un moment, mais je ne suis pas un exemple à suivre). Plusieurs groupes armés s’y disputaient le pouvoir. Certains étaient marxistes et d’autres moins. Les Narcos leurs faisaient concurrence. Une des activités les plus florissantes était celle de l’otage. Généralement, on les gardait quelques mois, voire quelques années dans une jungle inhospitalière jusqu’à ce qu’une bonne âme paie une rançon (en dollar évidemment. On a beau être marxiste, le dollar reste une valeur refuge). Personne n’allait donc se promener dans ce pays à moins d’être totalement fada. Mais un accord de paix a enfin été conclu. Arriver à cet accord a été plutôt long et laborieux (je vous passe les épisodes de la négociation qui sont même passés par un référendum de rejet), mais ça y est, ils sont signés. Plus rien donc ne s’oppose à un retour des touristes. Et objectivement la Colombie est un très beau pays. On pouvait donc s’attendre à ce que la Colombie investisse un peu de l’argent de la guerre enfin épargné dans une campagne vantant ses plages, son musée de l’or, ses villes coloniales et ses paysages magnifiques. Et bien non. L’état colombien finance sur National Geographic Channel une émission sur son aéroport international, l’aéroport d’El Dorado. Chacune des émissions est consacrée aux nombreuses tracasseries causées aux passagers. Bon, objectivement, ils l’ont souvent bien cherché, mais quand même. La plupart des passagers qui se font attraper transportent de la poudre qui n’est pas forcément du sucre (mais peut être que si c’était du sucre, ils se feraient aussi arrêter…en fait, le reportage est muet concernant cette question). Une bonne partie a ingéré des capsules de cocaïne….Ils ont dans cet aéroport une espèce de super scanner qui permet de voir si les passagers ont avalés quelque chose (de prohibé, je précise). Et bien, je vais vous dire, les douaniers colombiens sont des gens vraiment avec une mauvaise mentalité. Directement, quand ils voient la trace de substances avalées, ils en déduisent qu’automatiquement il s’agit de cocaïne. Franchement, je n’en ai pas vu un seul qui se demanderait si ça ne pourrait pas être autre chose. Je ne sais pas moi : du sucre, de la farine, du chocolat en poudre. Non, directement, ils ne se posent aucune question, c’est nécessairement de la drogue. Ceux qui ne transportent rien dans leur organisme voient leur valise détruite. Les douaniers colombiens ne font pas dans la demi mesure. Si vous transportez un cadeau, ils vont le déballer et même, éventuellement, le casser. Pour les valises, ce n’est pas mieux. Ils vont découper au cutter la garniture, forer des trous dans les parois….un vrai massacre. Bon, il est vrai que les passagers victimes de la hargne policière transporte de la poudre…mais tout de même, un peu de retenue voyons. Et puis, combien de passagers innocents voyant leurs valises démolies pour d’authentiques passeurs ? Parfois, un des passagers filmés fait à fort juste titre remarquer que ce n’est quand même pas très gentil de lacérer son sac alors qu’il s’apprête à monter dans un avion. Jamais un mot d’excuse. A chaque fois, la réponse laconique tombe : « si nous nous sommes trompés, nous vous remettrons un formulaire qui vous permettra d’être remboursé ». Je voudrais bien voir ça. Vous croyez vraiment que de retour au pays, je pourrais espérer une indemnisation pour le sac qu’on m’a esquinté. Moi qui prend souvent l’avion, je peux vous dire que j’ai vu de nombreuses valises détruites et que je n’ai jamais été indemnisé…et ce serait différent à Bogota ? Chaque mini reportage se termine toujours par l’incrustation d’un bandeau qui indique la durée de la peine de prison à laquelle sera condamné l’infortuné passager. Et croyez-moi, ça ne rigole pas. Les peines commencent à huit ans. J’en reviens au début de mon post. Dans la plupart des pays du monde, le Ministère du Tourisme consacre de l’argent pour attirer du monde. La Colombie est un pays à part. Le message est clair…si vous passez par hasard par chez nous, ne vous attendez pas à en sortir de sitôt et en plus, votre bagage, nous allons assez sadiquement vous le démolir. Le pire, c’est que j’avais très envie de faire un tour en Colombie. Finalement, je pense que j’irai plutôt en Equateur.


18/01/2017
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post du 16 janvier 2017 - des copains ont en a mille, des amis en principe moins

J’avais envie de vous parler d’une étrange expérience. J’ai des milliers d’amis. Sur facebook du moins. Dans la vraie vie, mes amis se comptent sur les doigts d’un rescapé de l’Everest qui aurait vu ses extrémités gelées. Par contre, sur facebook, mes amis se compteraient à peine sur les doigts d’un corps d’armée. Evidemment, pour moi facebook est plutôt un outil professionnel qui me permet facilement d’atteindre des personnes que je ne connais pas mais qui poursuivent des buts proches des miens. Autant dire, mes contacts sur facebook n’ont pour la plupart rien d’amicaux. Je contacte des journalistes pour leurs parler de projets, des humanitaires pour avoir leur avis, des donateurs pour financer mes actions….Mais, il m’est soudain arrivé quelque chose que je croyais impensable : un appel de quelqu’un qui ne voulait rien d’autre que parler. Je vous avoue avoir été surpris. La plupart de mes connaissances se situent dans des pays arabes. Mon activité m’oblige à y créer des liens. La moitié des journalistes du monde arabe figure parmi mes liens facebook. Pour les autres, les liens sont plus compliqués à établir. Je suis parfois contacté via le système de messagerie. Les appels n’ont jamais rien d’amicaux. Une fois par mois, quelqu’un me contacte pour me proposer d’entrer en possession d’un compte d’un homonyme décédé qui systématiquement se situe à Dubaï. C’est fou ce que j’ai comme parents décédés possédant des dizaines de millions dans des comptes off-shore. L’arnaque est souvent bien montée. Celui qui me contacte possède un compte facebook au nom d’un directeur d’une banque avec, à l’appui, la photo de ce directeur. Quand je reçois ce genre de message, mon réflexe est toujours le même. Je contacte le véritable directeur via linkedin ou un autre canal et je lui signale la tentative d’usurpation d’identité. En général, je suis plutôt bien accueilli. Une fois par mois, je suis aussi contacté par un ressortissant arabe qui me demande de lui trouver du travail. Mais bon, je peux comprendre que la situation est compliquée dans certains pays mais malheureusement, je ne suis pas l’ANPE… et soudain, ce dimanche, un appel hors du commun. En règle générale, le dimanche je décroche difficilement. Pour une fois, j’ai décroché. Mon interlocuteur était d’Alger. J’avoue avoir été froid et circonspect, du moins au début. Encore un algérien qui veut me vendre quelque chose, veut me faire croire à une affaire mirobolante ou voudrait que je l’invite…me disais-je. Et bien, pas du tout. Ce monsieur voulait parler. D’emblée, il me dit qu’il contacte souvent des gens loin, juste pour les connaître, pour savoir comment ça se passe chez eux et pour discuter. Je n’ai pas l’habitude de me livrer à des inconnus…et en plus je suis méfiant. Mais j’ai joué le jeu. Et nous sommes restés une dizaine de minutes à parler. Finalement, je pense qu’il était assez sincère. Il n’avait pas envie que je lui fournisse du travail. Il n’avait aucune envie de me trouver un parent. Il voulait juste échanger quelques mots. A la fin, il m’a demandé assez aimablement s’il pouvait me rappeler tout en me précisant que si sa démarche m’avait choquée, il ne serait pas blessé si je refusais. Evidemment, j’ai répondu qu’il n’y avait aucun problème. Je me suis donc mis à méditer concernant ce comportement. Certains collectionnent les timbres. D’autres les pièces. D’autres encore les boas. L’être humain à la collectionnite aigue. A une époque, je collectionnais les gares (je vous raconterai un jour cette étrange manie). Mon interlocuteur collectionnait ses semblables. A moins que je sois très naïf. Étonnant, non. Si d’autres ont la même collection, qu’ils n’hésitent pas à me contacter. Je ne suis pas seul. Je ne m’ennuie pas vraiment. En tout cas pas plus que la plupart des gens. Il n’en reste pas moins que sociologiquement, à une époque où chacun à tendance à rester dans son coin, la démarche est plutôt rafraîchissante.


18/01/2017
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post du 15 janvier 2017 - petite recette de cuisine

Je ne sais pas si vous avez remarqué : c’est fou ce que l’humanité bouffe. Vous allez me dire que c’est le genre de remarque qui n’a aucun sens. Les animaux mangent aussi et cette activité semble même être au centre de leurs préoccupations. C’est leur faire beaucoup d’honneur. Vous pensez vraiment qu’une vache, un lama ou un pangolin ont vraiment des préoccupations. Des besoins physiologiques, probablement, mais de réflexion point. Comme vous tous, j’ai un peu délaissé la lecture pour m’abrutir devant des écrans. Et c’est fou, mais depuis quelques années, la moitié des programmes sont consacrés à l’alimentation. Une partie des émissions sont culpabilisantes : le gaspillage alimentaire, les OGM, la mal bouffe. Et l’autre moitié veut nous inciter à manger. Puisque je m’abrutis devant des écrans, vous me permettrez d’être un abruti. Je n’aime pas que ma télé me donne mauvaise conscience. Donc, je privilégie toutes ces émissions qui nécessairement vous donnent envie de plonger dans le congélateur pour voir s’il n’y aurait pas un bac de glace qui traînerait. Au moins la moitié de ces émissions sont consacrées à des concours de cuisine. C’est la tendance du moment. Tout est devenu prétexte à concours : chanter, danser, faire du shopping, faire du crochet, réaménager sa maison, tenir un hôtel…je dois sans doute en oublier beaucoup. Les concours de cuisine me donnent le bourdon. Systématiquement, au milieu des reportages qui montrent ces marmitons s’épuiser autour de leurs marmites (normal, non), vous avez de courtes pauses où ils partagent leurs impressions. C’est terrible mais dans ces cuisiniers, il y a peu de prix Nobels (il est vrai qu'il n'existe pas de nobel de cuisine). En fait, une bonne partie semble très clairement atteint du syndrome crocodile (ne me dites pas que vous ne savez pas ce que c’est. Regardez ce qu’il y a juste au-dessus des sourcils du crocodile et vous en aurez une bonne idée). Mais à la fin, il présente toujours des plats d’une incroyable intelligence et d’une grande finesse. Bon, je pense avoir un cerveau qui fonctionne encore assez bien, j’ai deux mains, une gauche et une droite, un palais en état de marche. Tout ce qu’il faut donc. Et quand je vois ce qui sort de ma cuisine, j’ai un peu honte. Je me rassure en me disant que peut être que les plats qu’on présente sont totalement immangeables. Le jury est sans doute payé pour prendre un air ravi au moment où il goûte. Si ça tombe, un médecin leur anesthésie la langue juste avant le tournage. Allez savoir. Ceci expliquerait peut-être la peu élégante habitude de Cyril Lignac qui débuste les 46 gâteaux qu’on lui présente en gardant la bouche ouverte tout en émettant de petits bruits de déglutition pas très ragoutants. Ce n’est pas de ces concours dont je voulais vous parler. La dernière frange des émissions de cuisine semble concerner Monsieur et Madame tout le monde. Pas de grand chef à l’horizon. Souvent de simples amateurs plus ou moins inspirés qui vous montrent des recettes que vous pourriez faire au quotidien (du moins, les recettes sont présentées comme telles puisque une des dernières sur laquelle je suis tombé portait sur les accords homard-caviar….et franchement, ces deux ingrédients ne font pas partie de mon alimentation de base). Parmi toutes ces émissions, il y en a une qui me fascine plus particulièrement. Ne me demander pas son nom. Je n’ai pas envie de me retrouver avec un procès sur les bras. Dans celle-ci, un couple au milieu de la cinquantaine vous concocte, depuis sa propre cuisine une recette qui serait accessible à un cuisinier amputé des deux bras. Tout y est pour vous faire rentrer dans leur intimité, même le chien. Parfois, ce sympathique couple sort de la cuisine pour vous apprendre la manière de cuire des saucisses au barbecue….Mais, je pense être tombé sur une émission faite par eux qui confinait au surréalisme….et en plus, ils ne sont même pas belges : la recette de l’œuf brouillé. Monsieur, qui en règle générale est pourtant assez passif, tentait d’expliquer le plus sérieusement du monde à madame comment préparer des œufs brouillés. Premier conseil : il faut faire chauffer la poêle. Ce conseil doit vous paraître évident et pourtant, ce n’était pas aussi clair d’emblée. Deuxième conseil : il faut casser les œufs sans mettre la coquille avec l’œuf. Judicieux conseil. Et moi qui croyait qu’on cassait le tout dans la poêle directement. Troisième conseil : il faut mélanger les œufs pendant la cuisson. Madame cru bon de dire : « c’est un bon conseil, je pensais qu’il fallait les mélanger quand ils étaient prêts ». Quatrième conseil : retirer du feu quand c’est cuit. Franchement, heureusement qu’il nous le dit. Cinquième et dernier conseil : manger quand c’est prêt. Vous me direz que ça va de soi mais je suis persuadé qu’un certain nombre d’entre vous aurait voulu manger l’œuf, avec sa coquille, avant de débuter…et alors franchement, vous auriez brouillé quoi ? Ce genre d’émission me rassure. Au fond, face au vide abyssal de ce genre de programme, je me sens plus intelligent. C’est plutôt bon pour mon égo. Comme de regarder la présentatrice du télé-achat. Mais en y réfléchissant un peu, n’est-ce pas plutôt inquiétant en ce qui concerne l’état de décadence de notre civilisation ? Voilà le débat posé. Nous sommes dimanche. Le jour du Seigneur, des débats politiques à la télé et des repas en famille. Vous m’autoriserez donc, pour une fois, d’être chiant.


18/01/2017
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post du 13 janvier 2017 - la voiture autonome

Pas un jour sans qu’on parle de voiture autonome. A croire que toutes les marques automobiles ne pensent plus qu’à ça. Et le pire, c’est que la voiture autonome, c’est comme le monstre du Loch Ness, tout le monde en parle et personne ne l’a vu (ne me dites pas que vous ne parlez pas, au moins une fois par jour du monstre écossais). Se tenait, il y a quelques jours, à Las Vegas, le CES, le salon des nouvelles technologies. La voiture autonome y tenait, comme l’an dernier d’ailleurs, une place importante. J’aime bien la technologie. Je m’entiche souvent de nouvelles avancées en me persuadant qu’elles changeront bientôt mon quotidien alors que pour la moitié d’entre elles, finalement, elles feront un flop. En sera-t-il de même pour la voiture autonome ? Je pense que le sujet méritait bien un post. D’abord, la voiture du futur est faussement autonome. Même dans les projections les plus folles, elle restera toujours asservie à nos besoins. Et heureusement. Vous imaginez si nos voitures autonomes décidaient de vivre leur petite vie pépère sans rien nous demander. Ce serait quand même très ennuyeux si, au moment de faire les courses du samedi, on découvrait que la voiture autonome est partie avec sa copine propriété du voisin, prendre le soleil à la mer. Restons dans le domaine du raisonnable. Apparemment, leur pseudo autonomie se limiterait, dans certaines sections, à rouler sans intervention humaine avec, en principe, un conducteur inactif dans l’habitacle. Au cas où. Mais j’imagine qu’à terme, même le conducteur deviendra facultatif. Bon, à ce stade, pour ce que j’en ai vu, les constructeurs en sont encore assez loin. Si des voitures parviennent à se garer seules (je reconnais que ce doit être compliqué si on tient compte du nombre de femmes incapables de faire un créneau), en dehors de ça leurs aptitudes sont bien limitées. Il y a bien des vidéos qui montrent des voitures dépassant seules sur l’autoroute avec, derrière le volant, un conducteur prêt à tout moment à reprendre la main, mais rien de très convaincant. Comme je suis un éternel optimiste, j’imagine toutefois qu’un jour, les voitures se conduiront seules et que l’unique obligation du passager sera d’entrer l’adresse où il souhaite se rendre. Je me suis donc, dans ce post, imaginé en quoi notre vie serait changée si les voitures devenaient totalement autonomes et surtout à la question de savoir si cette évolution entrainerait une bérézina au niveau de l’emploi. J’imagine, avant tout, que nous utiliserions moins notre véhicule. La voiture pourrait aller seule faire les courses. Il faudrait bien quelqu’un pour déposer les achats dans le coffre. Déjà un premier emploi créé. Evidemment, si vous faites vos courses en taxi, puisque les taxis seront aussi autonomes, vous tuez un emploi (et dire que les chauffeurs de taxi manifestent en masse contre Uber alors que leur emploi risque vraiment de totalement disparaître). Notre voiture autonome irait donc chercher nos courses dans des magasins approvisionnés par des camions autonomes (et là, tous les chauffeurs routiers se retrouvent au chômage). Cette voiture pourrait aussi aller seule à la poste ou à la banque. Elle nous déposerait juste devant l’entrée des lieux où nous allons aller et se garerait ensuite bien gentiment sans doute assez loin. Nous allons donc être encore plus sédentaire. Je vous annonce que nous allons tous devenir très gras. Et ça c’est plutôt bon pour l’emploi. Imaginez le nombre de nutritionnistes, diabétologues, cardiologues, rhumatologues qu’il va falloir former. Et si la voiture répond à la voix, en montant dans le véhicule, il y a des chances que Monsieur et Madame donnent des instructions différentes. Quel que soit le maître que la voiture décidera de suivre, des coups pleuvront. Une belle pandémie de violences conjugales. Et ça c’est bon pour l’emploi. Nous aurons besoin de traumatologues, de neurochirurgiens, d’urgentistes, de chirurgiens dentaires…. Au fond, il serait peut-être temps de très vite former les chauffeurs à la médecine, question de leur trouver un boulot quand leur métier sera devenu obsolète. Avouez, que présenté sous ce jour, la voiture autonome vous fait déjà moins rêver.


18/01/2017
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post du 11 janvier 2017 - la loutre de mer est un animal dégueulasse

Je ne pense pas vous l’avoir dit : je suis très recyclage. Bon, ne vous méprenez pas. Je ne cours pas à la déchetterie toutes les semaines et je ne milite pas pour l’extension du tri sélectif. Mon recyclage est plutôt une justification un peu malhonnête que j’utilise pour, parfois, recycler de vieux textes que j’ai commis. Une manière un peu simple de palier à mon manque d’imagination. Il y a quelques années, des amis proches m’avaient demandé, à chacune de nos rencontres hebdomadaires, de leur faire un résumé en cinq minutes d’un point d’actualité. Bande de fous. C’est comme donner à un enfant de huit ans une boîte d’allumettes au milieu d’un magasin de feux d’artifice. Très vite, j’ai détourné ce travail bien ennuyeux pour en faire un petit texte délirant qui commençait toujours par la phrase « A moins que vous reveniez d’un long voyage dans l’espace ou que vous soyez un concurrent attardé du Vendée Globe en panne d’hydrogénérateur, il ne vous aura pas échappé que cette semaine, tout le monde parlait… ». S’en suivait des sujets plutôt décalés du genre « Pourquoi déteste-t-on tous sa belle-mère (et vice-versa) ? ». Il s’appuyait toujours sur un entrefilet que j’avais lu au hasard de mes glissades sur la toile. Bon, vous ne serez pas étonné d’apprendre que dans le cénacle très sérieux où j’étais amené à prendre la parole, les avis étaient partagés. Certains attendaient avec une certaine impatience ce que j’allais dire et d’autres, les plus âgés trouvaient quand même qu’il y a des choses qui ne se font pas. Bref, au bout de quelques mois, ils ont supprimé du programme ces cinq minutes d’actualité. Je pense que le texte qui les a le plus dérangé était « la loutre de mer, cet animal dégueulasse ».  Probablement que certains de mes amis avaient une certaine affection pour cet animal peu sympathique finalement. Chacun son truc. Je vous résume. La loutre de mer est, en apparence, un animal débonnaire qui vit dans des régions arctiques (en tout cas très au nord) et qui semble totalement inoffensif. Vous confondez probablement les loutres de nos régions avec cette charogne de loutre de mer (j’y viens). Si le petit animal qui vit, de moins en moins, dans nos rivières est un petit carnassier qui, à part aux poissons, ne cause de mal à personne, sa parente du nord est bien moins respectueuse de ce qui l’entoure. Cette loutre de mer est une bien grosse bête d’un bon mètre. Elle vit près des banquises et son sport favori est d’attaquer pingouins et bébés-phoques. Le pingouin est un animal formidable. Il reste des mois sans manger pendant qu’il couve ses œufs. Une fois que sa progéniture est née, comme il est quand même au régime depuis un temps très long, il n’a qu’une envie : manger. Le problème, c’est que dans la mer, il y a des prédateurs. Enfin, il pourrait y en avoir. Aucun pingouin ne le sait puisque depuis des mois, ils restent tous à terre. Bref, quand ils sont tous prêts à se jeter à l’eau...aucun ne le fait. Un éléphant de mer (ou une loutre) pourrait surgir et croquer l’intrépide. Donc pendant des jours, ces braves petites bêtes, se pressent tous au bord de l’eau en tentant surtout de pousser son voisin au bain question de voir s’il se fera boulotter et s’il conviendra d’attendre ou non. Que la loutre de mer aime le pingouin, on ne peut pas le lui reprocher (j’ai une affection très particulière pour les pingouins…pendant des années, j’ai fait croire à une de mes filles que dans les tournebroches devant les boucheries, cuisaient des pingouins…je sais, je suis un monstre). Par contre, concernant les bébés phoques, c’est une autre histoire. Quand un bébé phoque prend son bain, si une loutre de mer passe par là, il a de forte chance de se faire violer par cet animal…et violer est un faible mot. Il semblerait que la loutre de mer ait un appendice particulièrement développé et une prédilection pour les bébés phoques mâles. Bref, cette pauvre boule de poils, sous les assauts de l’horrible loutre, se fait souvent déchirer…et en meurt. Mais l’horreur est à son comble quand vous saurez que la loutre, une fois l’objet de ses désirs trépassés, le tire sur le rivage et pendant des semaines continuent à jouir du corps de plus en plus putréfié. Je vous ai dit, c’est un animal dégueulasse. Maintenant, tout ça ne m’explique pas pourquoi mes amis ont trouvé que mes propos étaient parfois inconvenants. Quand même c’est un vrai fait d’actualité.


11/01/2017
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