8 juillet - je hais les anniversaires...surtout le mien
Voilà longtemps que je ne vous avais plus gratifié d’un post... aujourd’hui, c’est mon anniversaire. J’avais donc envie d’en partager un petit avec vous sur le thème de “je déteste les anniversaires”. Et oui, pour ceux qui ne le saurait pas, s’il y a bien un jour que je déteste, c’est celui des anniversaires…et surtout du mien. A vrai dire, seulement du mien. J’arrive à concevoir que sept milliards d’êtres humains doivent aussi fêter le leur chaque année, soit près de vingt millions par jour et, franchement, je m’en cogne. Mais le mien à une saveur assez particulière. Celui du fiel. N’imaginez pas que c’est l’emprise du temps qui m’effraie…je n’ai pas ce genre de coquetterie. D’ailleurs, chaque année je rajeunis (je sais, il n’y a que moi qui le pense mais soyez sympa, comme c’est mon anniversaire, ne me contredisez pas). Non, depuis au moins dix ans, ce jour tourne à l’aigre. Je dois bien avouer que j’y suis sans doute pour quelques choses. Ce jour-là, en règle générale, je finis par me disputer avec tous ceux qui m’entourent…pour toujours la même raison. Je panique à l’idée de me disputer et donc, je suis tendu comme un string d’une adolescente qui laisserait dépasser la ficelle au dessus de son jeans (vous êtes peut être comme moi, c’est le genre de truc qui m’énerve profondément). Et comme je suis tendu, je finis par énerver tout le monde. Moralité, depuis quelques années, je ne fête plus ce jour. Les plus proches tentent juste un souhait du bout des lèvres auquel je répons par un gromellement du meilleur effet (je sais, seuls les chameaux gromellent…ce n’est pas pour rien que gromelle est le vaisseau ou le renard du désert..d’accord, c’est pourri, mais laissez le moi, après tout, c’est mon anniversaire). Voilà aussi plusieurs années que plus personne ne songe à m’offrir quelque chose…ce qui à le don de me frustrer et de me permettre de le ressortir à chaque fois que je me dispute pendant les 364 autres jours. Mais si quelqu’un m’offre quelque chose, je finis quand même par me disputer. Donc, face à cet état presque pathologique, j’ai donc, depuis quelques années, entrepris de passer cette journée seul en me débarassant de ceux qui m’entourent. Cette solitude me soulage et me frustre à la fois. Bref, mon post consistera surtout à vous expliquer ce qu’on peut faire seul un jour d’anniversaire qu’on a pas envie de fêter mais que, finalement, on aimerait bien un peu différent de l’ordinaire. 00:03, je vais me coucher…en pensant que justement c’est le jour de mon anniversaire. Il n’y a personne dans mon lit, normal puisque j’ai viré tout le monde…et évidemment, je ne trouve pas le sommeil. 04:30. J’ai dormi quatre heures et naturellement, comme je suis toujours seul, je dors mal. Moralité, je descens me caler devant la télé à regarder pour la 57ème fois le Seigneur des Anneaux en version longue. 08:52 : Je me suis endormi. J’ai donc raté la fin. J’entreprends donc de petit déjeuner en me regardant la dernière heure que j’ai manqué (de toute façon, même à la 57ème fois, impossible de comprendre le fin fond de cette histoire somme toute assez douteuse…je ne sais pas si vous avez remarqué mais ce film est quand même un peu manichéen et franchement plutôt facho). Pour le petit déjeuner, ce sera fête…une crèpe et de la confiture…comme les 364 autres jours. 10:07 : le film est enfin fini…je me dis que je me ferais bien le deuxième. Finalement, j’opte pour une longue séance paresseuse de lecture de journaux. 12:32 : pas envie de cuisiner. Je me trouverai bien un reste dans le frigo. Je regarde le journal de la mi-journée. Vraiment rien d’intéressant. Même pas un petit mot sur mon anniversaire (mais évidemment, si on en avait parlé, ça m’aurait profondément énervé). 13:30 : je me dis que je me ferais bien le deuxième. Je me cale devant la télé…et je m’endors. 15:30 : je me réveille et je me dis qu’il est inutile de rembobiner puisque de toute façon, ce film est anormalement long et qu’il est de toute façon presque impossible de comprendre cette histoire. 16:30…on sonne à la porte. S’agirait-il de quelqu’un qui viendrait livrer un colis pour moi ? J’ouvre la porte avec angoisse. Et bien non, c’est les témoins de Jéhova. Ou plus exactement la témoin de Jéhova. Et franchement, avec la tête qu’elle a , je ne suis pas étonné qu’elle n’ait que ça comme occupation. 16:35, après avoir chassé l’impromptue en lui sortant mon prétexte éculé selon lequel je suis un adorateur de satan (pour tous mes amis croyants, je précise que ce n’est évidemment pas le cas, c’est juste ma stratégie pour me débarasser des grenouilles de bénitiers), je me lance dans une longue réflexion philosophique sur “Dieu ne serait-il pas maso (ou à tout le moins bigleux) ?”. Vous savez que les nonnes sont toutes mariées à Jésus. Et bien, à part dans Californication, il n’y en a pas une qui fait frémir, même un tout petit peu mes hormones…et pour ceux qui ne le saurait pas, Californication est une fiction. 16:52 : un appel d’une amie me tire de mes révasseries…Elle voudrait passer chez moi. Zut, moi qui n’avait pas envie d’être emmerdé. Mais étant courtois, je n’ose pas lui dire non. Au moment de raccrocher, elle me dit qu’elle passera à 22h. Bien entendu, en principe, la venue d’une femme seule à 22h pourrait éveiller en moi des idées que la livreuse de la bonne parole divine n’a pas suscitée….mais cette amie-là, ne suscite rien et si elle vient à 22 h, c’est parce qu’elle est décalée comme peut l’être une musulmane (il n’y a rien de raciste la derrière, je vous expliquerai un jour dans un post, comment certains de mes amis musulmans conçoivent les mots horaires et délais…). 17:00 : je me prépare à me doucher pour aller faire quelques courses et l’envie de faire un post me prend. C’est vrai quoi, sans la venue de cette amie, j’aurais pu aller m’acheter un truc sympa à manger, me caler devant le troisième Seigneur des Anneaux, m’ouvrir une bouteille de vin, sombrer dans une forme assez vicieuse d’alcoolisme surrané et m’endormir devant ce film auquel, décidement, je ne comprends rien. Et bien, tintin. Avec sa venue à 22h (la connaissant, elle arrivera à 23h) pas possible d’oublier que cette journée a été pourrie en entamant une grande discussion philosophique avec ma seule amie du jour : la bouteille de Vino de Mesa (je sais, le mot veut dire vin de table en espagnol, mais laissez moi, en ce jour spécial être de mauvaise fois et croire que ça veut dire vin de messe). Bref, ce jour ne déroge pas à la tradition et est donc un jour bien pourri….néanmoins, je profite de ce petit post pour remercier tous mes amis (et ils sont vraiment énormément), qui ignorant mon aversion pour ce jour, m’ont souhaité un bon anniversaire. C’est con, mais ça fait toujours plaisir. Je vous ai dit que j’étais un paradoxe vivant.