les posts d'Iban

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26 avril - les aéro-porcs...un post qui tombe pour rien puisqu'il concerne un voyage avorté

Les aéro-porcs (un titre sans rapport avec la suite du post).

Au moment de boucler ma valise, après un retour précipité et assez soudain en Europe, je me suis donc retrouvé dans un aéroport. Vous vous doutez que ce n’est pas nouveau pour moi. En fait, les aéroports sont des endroits que je fréquente beaucoup (et je m’empresse de dire que ma valise n’est jamais remplie de clous et de produits détonants. Je profite de ce post, pour faire une véritable minute de silence à la mémoire des victimes de crétins qui ont cru pouvoir habiter leur détresse morale de messages pseudo islamiques). Bon, j’en reviens à mon sujet. J’ai un avantage sur vous. Je transite au moins une fois par mois par le plus bel aéroport du monde, celui de Doha. J’ai un désavantage sur vous. J’atterris toujours à Bruxelles, qui n’est pas un modèle du genre (à part celui de Koweït qui est un vrai bordel, il faut bien reconnaître que celui de Bruxelles est plutôt moche). Je ne sais si vous êtes comme moi, mais dans un aéroport, le problème est toujours de pouvoir s’occuper. Je me demande qui a inventé l’histoire qu’il fallait arriver trois heures à l’avance. Personnellement, j’arrive 90 minutes avant le vol et je n’ai jamais été refusé. Mais même 90 minutes, c’est long. En décomptant le temps d’enregistrement des bagages, les contrôles passeport, les deux kilomètres de marche dans des couloirs dont la seule utilité semble de vous occuper un moment et le passage par la parfumerie pour, à la dérobée, vous asperger d’un parfum que vous n’aurez de toute façon pas les moyens de vous payer, il vous reste toujours une heure à tirer…et une heure à attendre, c’est long. Je vais donc consacrer ce post à vous expliquer ma méthode pour combler ce temps. Je précise d’emblée que ce poste n’est d’aucune utilité pour ceux qui voyagent avec leur marmaille. Entre le petit dernier qu’on a perdu, le plus grand qui s’est vomi dessus, le conjoint qui vous saoule parce qu’il se demande s’il a bien fermé le gaz et celui du milieu qui vous scie les côtes parce qu’il voudrait jouer à la playstation que malencontreusement vous avez glissé dans la valise qui est dans la soute, vous n’avez pas le temps de s’ennuyer. Ce post ne vise donc que ceux qui voyagent seuls (ou avec un conjoint dans un état végétatif).

Méthode 1 : la prise de courant. Avez vous déjà remarqué comme il est difficile de trouver une prise de courant dans un aéroport. Elles sont peu nombreuses et prises d’assaut. On dirait que tout le monde a oublié de recharger son portable. Mon truc à moi est de laisser 20 % à la batterie et de faire tourner une application gourmande. Directement c’est la panique. Il faut trouver une prise de courant et il y aura toujours un imbécile qui, connaissant le truc occupera celle dont vous vouliez vous servir. Ici, vous avez gagné 20 minutes d’occupation. Comme tout bon truc, il y a un revers. Si comme moi vous transitez toujours par les mêmes aéroports, vous pouvez d’emblée localiser les prises que personnes ne connaît. Verdict, vous n’avez rien gagné.

Méthode 2 : le Wifi. La plupart des grands aéroports vous offrent maintenant le wifi gratuit (limité à 3 heures, mais puisque vous arriverez une heure et demi à l’avance, le temps est suffisant). Ce wifi est généralement totalement pourri. Vous devez entrer un numéro de portable et recevoir ensuite par texto un code. ça fonctionne une fois sur cinq. Ce qu’il y a de bien, c’est qu’en règle générale, vous devez attendre une minute et demi pour redemander un code. Clairement, vous venez encore de gagner dix minutes. Evidemment, si vous avez un abonnement illimité en 4G, vous ne gagnez rien.

Méthode 3 : les toilettes. C’est amusant comme les gens dans les aéroports ont toujours besoin d’aller aux toilettes. Je ne sais pas si vous saviez, mais dans les avions, il y en a. Donc, pas besoin de vous retenir des heures, de vous pincer les jambes pour ne pas faire sur vous. Il y en a, suivant les modèles, au début et à la fin (et même parfois au milieu). Maintenant, comme tout le monde à envie d’y aller avant de décoller, celles des aéroports sont souvent fort occupées. Une suggestion. Juste avant de partir, buvez vite un thermo de café. Si tout fonctionne bien, vous devriez y aller deux fois et gagner un bon quart d’heure.

Méthode 4 : l’objet prohibé. C’est prodigieux le nombre de choses que vous ne pouvez plus emporter avec vous. Et au contrôle, si vous avez le moindre objet interdit, vous allez vous le faire confisquer. C’est incroyable le temps que vous allez perdre à parlementer pour tenter de conserver quelque chose qui vous sera de toute façon pris. Dans la liste des objets prohibés, je déconseille les matières nucléaires et les armes à feu (je n’ai jamais compris pourquoi on me demandait toujours au comptoir si je n’en aurais pas avec moi. Evidemment que tous les pirates de l’air répondent positivement à cette question). Par contre, prenez un coupe-ongles. Vous allez vous le faire confisquer. Les gens qui détournent des avions avec des coupe-ongles sont les plus nombreux. Tout le monde sait ça. Tant qu’à faire, je vous conseille de le glisser dans une de vos chaussettes. Vous allez devoir passer 10 fois au portique de sécurité qui systématiquement sonnera. Cette méthode vaut 30 minutes.

Méthode 5 : la ceinture explosive, dite aussi méthode des 40 vierges. Mais cette une méthode totalement hors catégorie vu son efficacité. La dernière consiste à tenter de pénétrer dans l’avion porteur d’une ceinture d’explosive. Si vous êtes pris, vous avez gagné 20 ans. Et si vous n’êtes pas pris, alors, discrètement vous la glissez dans le sac d’un passager assoupi (il y en a toujours) et vous criez « au secours, il y a une bombe ». Entre l’évacuation, les interrogatoires de la police, le rebooking, vous devriez gagné deux bons jours…pour revenir à l’aéroport et vous retrouver confronté au même problème : comment meubler votre temps ?

 



26/04/2016
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