les posts d'Iban

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2 mai - Istanbul au bout du post

Istanbul.

Voilà un bon moment que j’avais envie de vous faire un post sur Istanbul. A chaque fois que j’y vais, je me dis…j’en ai des trucs à dire sur ce lieu…et pourtant, à chaque fois, je me retiens. Pourtant, j’ai dû y aller au moins trente fois. Vous allez me dire que je dois connaître la ville comme ma poche. Et bien, pas du tout. Pour tout vous dire, je ne suis jamais sorti de l’aéroport. C’est assez surréaliste. Mais je ne fais jamais que transiter par cet aéroport que je finis par connaître, lui, comme ma poche. Mais je n’ai même jamais franchi le portique de sécurité qui mène vers l’extérieur. Ce n’est pas l’envie qui m’en manque mais simplement l’opportunité. Avouez que faire un post sur Istanbul s’imposait donc. Je voulais que ce post ressemble à une série de cartes postales. J’ai un de mes amis (ou plutôt un ancien ami) dont les photos de vacances n’étaient à nulles autres pareilles. Je me souviens d’une soirée photos suivant un de ses retours de Scandinavie. Avouez que vous êtes comme moi. Les séances photos sont une torture. Il faut se taper des paquets entiers de photos qui ne vous évoquent rien en faisant semblant de vous extasier. Et franchement pour m’extasier en regardant la petite dernière d’un ami faisant joujou avec une baballe sur une plage à Torre Molinos, il faut faire un effort surhumain. Et encore, le pire, ce sont souvent les commentaires qui accompagnent. « ça c’est une photo de la paella que nous avons mangée ». Non, sans blague ? Heureusement qu’on me le dit…j’hésitais entre une clef à molette et une vue de la mer morte. Je ne sais si vous vous souvenez d’avant. Avant, c’était les séances diapo. Au moins dans le noir on pouvait dormir sans être vu. Revenons à mon ancien ami. Sur ces photos, il n’y a que des choses passionnantes…un trognon de pomme en gros plan au milieu d’une route, le K d’une grande marque de mobilier (et rien d’autre), un nuage pris en position couchée….au moins aucune obligation de subir une longue description du Palais du Roi du coin ou de ce qu’on bouffe. J’avais donc envie, à l’instar de ces photos, de vous faire un post fait de brefs instantanés sur de petits détails.

Cliché 1 : la prise de courant du centre de l’aéroport.

A Istanbul, il n’y a qu’une prise de courant où vous pourrez recharger votre portable. Elle se trouve juste après les contrôles de sécurité dans un atrium en légère pente située juste avant les panneaux d’affichage (si avec ça, vous ne la trouvez pas, c’est vraiment que vous êtes nuls). Malheureusement, il est très difficile de s’asseoir à cet endroit. Il y a bien un petit rebord mais au bout de 5 minutes, vous avez l’impression que vos fesses sont soudain fendues dans l’autre sens. Donc, un truc, quelques mètres plus bas, il y a un comptoir de la compagnie locale où les journaux du monde sont à libre disposition. Prenez vous la presse internationale pour patienter et quelques journaux turques. Ils vous serviront d’isolant et vous permettront de vous asseoir sur le sol sans trop vous salir.

Cliché 2 : les toilettes. Il y a évidemment, une ribambelle de toilettes dans l’aéroport d’Istanbul (et ce n’est pas des wc à la turque). Attention, ils sont tous d’une saleté repoussante. A croire que les turcs jouent à « qui veut pisser à côté ». Je pense que je n’ai jamais vu de toilettes aussi sales. Même dans un camp de réfugiés, elles sont dans un meilleur état. Mais, entre la porte 125 et la 127, vous pouvez trouvez des toilettes propres….normal, ce sont les toilettes qui se trouvent en face de la mosquée et elles sont bien entretenue.

Cliché 3 : le N. Vous avez déjà remarqué…Istanbul s’écrit avec un N. Un N avant le B, mais ça n’existe pas ! Et bien, c’est comme le A après le Q de Qatar. J’ai une théorie très personnelle. On ne peut rien reprocher au qatari…c’est de l’écriture arabe. Par contre, les turcs écrivent dans le même alphabet que nous depuis qu’un certain Mustafa Kemal Atatürk a décidé que son pays devait devenir moderne. Mais bon dieu, pourquoi ne pas avoir appliqué les règles jusqu’au bout. Vous saviez que ce bon Mustafa était un type assez sympa. Il fumait comme un turc (normal, c’en était un), il buvait comme un trou (il est même mort d’un cirrhose) et il…bon on va s’arrêter là. Je pense que c’est un soir où il avait trop picolé du raki qu’il a dû faire cette grosse faute d’orthographe.

Cliché 4 : le bus. Je n’ai jamais compris pourquoi mais jamais mon avion ne s’est accroché à l’aéroport. Il stationne toujours à une distance invraisemblable du terminal et un bus vous prend à la sortie de l’avion (ou de l’aéroport, selon que vous arrivez ou partez). Le trajet est parfois long. Il vous faut parfois vous tapez 20 minutes de bus. Je me souviens d’un jour de panique…c’était le 24 décembre. J’avais prévu d’atterrir à 11 heures à Bruxelles, pour rejoindre mon amoureuse pour le réveillon au milieu de la France. A Istanbul, mon escale n’était que d’une heure trente. Mon avion avait 20 minutes de retard au départ de Doha… arrivé à Istanbul, j’avais dû prendre ce bus qui était très lent, les conditions climatiques étant vraiment compliquées (en gros, il y avait un beau paquet de neige). J’étais donc certain d’avoir rater ma correspondance (et mon réveillon aussi). Face à moi, assis dans ce bus, un couple d’italiens étaient aussi au désespoir…jusqu’à ce que nous constations qu’en fait, avec le décalage horaire, nous avions gagné une heure et que donc nous étions tous dans les temps.

Je sais que nombre d’entre vous se sont déjà rendus à Istanbul. Prochainement, une grande messe mondiale d’humanitaires devrait m’y emmener. Je suis assez curieux. Je vous ferai alors un vrai post.



01/05/2016
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