les posts d'Iban

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16 mai - le post du retour

J’ai testé pour vous.

Voilà un moment que je ne vous ai plus fait un « j’ai testé pour vous ». J’avais donc envie, avant de rentrer, si je rentre un jour, de vous faire un florilège de tous les « j’ai testé pour vous ».

1. « J’ai testé pour vous : le vol de Bruxelles qui part à midi ». En réalité, je suis un abonné du vol de 18 heures. Un chouette vol. Pas beaucoup de passagers, un escale courte à Istanbul et une arrivée à 5 heures à Doha. Rien ne vaut les vols de nuit. Ici, avec le vol de midi, un avion sans écran, une escale longue à Istanbul, une arrivée à Doha à 2 heures du matin mais avec un temps d’attente plus long et une sortie de l’aéroport à 4 heures. Une nuit moins bonne et une arrivée trop tôt pour avoir une chambre dans un hôtel et trop tardive pour avoir une véritable nuit de sommeil. Verdict : à oublier.

2. « J’ai testé pour vous : le printemps au Qatar ». En réalité, j’ignore si on peut parler de printemps. Je pense qu’il n’y a dans ce pays que deux saisons. La saison chaude et la saison très chaude. Quand je suis arrivé, le temps était clément. Le soir, il pouvait même m’arriver de frissonner. Maintenant, c’est toujours le grand frisson. Mais un grand frisson par 45 degrés. Il y a deux mois, au robinet coulait encore de l’eau froide. Aujourd’hui, il devient difficile de prendre une douche sans risquer de s’ébouillanter.

Verdict : uniquement pour ceux qui ont envie de mettre un pull par temps d’orage d’été.

3. « J’ai testé pour vous : la vie à l’arabe ». Voilà un très long moment que je viens au Qatar. Jusqu’à présent j’avais surtout vécu à l’européenne mais surtout à l’indienne. La nourriture du Kerala n’avait plus de secret pour moi. Mais cette fois, j’ai touché à la réalité qatarie. J’ai vécu sur des canapés de 5 centimètres de haut, passé ma vie à ôter mes chaussures, mangé avec mes mains, bu du café jaune à tel point que j’ai fini par l’aimer. Quelles sont mes conclusions de ce « voyage en terre inconnue » ? Un impression contrastée mais c’est encore trop tôt pour livrer un verdict.

4. « J’ai testé pour vous : le désert ». Je lui ai même consacré un post. Ce fut globalement une belle expérience. Malheureusement, c’est une expérience d’hiver. Ce moment où il fait juste un peu moins de trente degrés. Je pense qu’à présent, cette découverte serait moins agréable. D’ailleurs, ce qu’ils appellent des camps, sont fermés. Ici, c’est l’inverse de chez nous. En Europe, à part des chômeurs en fin de droit, on ne trouve personne dans les campings du bord de Lesse (ou d’ailleurs) en hiver. Ici, c’est le contraire. On n’y trouve personne en été (même pas des chômeurs en fin de droit puisque le chômage n’existe pas).

Verdict : très sympa mais un peu bondé le week-end.

5. « J’ai testé pour vous : de jolies rencontres ». Il faut reconnaître que je ne connaissais avant personne au Qatar ou presque. Juste quelques relations assez factices.  Des gens qui vous donnent du « frère », mais on pour seule envie vous faire un croche pied à la première occasion (mais le « frère » est plutôt culturel). J’ai découvert cette fois des gens accueillants. Des amis ? Je n’irais pas jusque-là. L’amitié va bien au delà des relations que nous avons nouées mais peut être que j’ai découvert des amis en puissance.

Verdict : à continuer à creuser.

6. « J’ai testé pour vous : les requins ». Celui-là est un test très désabusé. Les requins de la finance sont bien plus dangereux que les requins des eaux profondes. Demandez leur un petit service et ils s’empareront de votre affaire pour en faire un monstre qui s’auto dévorera. Ici, pour mon malheur, j’ai fait appel à deux requins qui, par leur déraison, on finit par faire capoter une jolie affaire.

Verdict : ne pas se fier à ceux qui se disent vos amis mais que vous connaissez finalement assez mal.

7. « J’ai testé pour vous : les posts ». Avant ce long séjour, j’en étais resté au format roman. Pas roman de gare à la Simenon. Un vrai roman (à l’attention des héritiers du célèbre liégeois, ne me faites pas un procès. Je n’ai jamais dit que les romans de gare n’étaient pas de la littérature). Je pensais le roman comme d’autres la course de fond. Les coureurs de cent mètres me paraissaient des branleurs. Facile à dire quand on ne fait pas de sport. Evidemment, difficile pour moi de voir un effort surhumain dans le fait de courir cent mètres alors qu’un 3000 mètres m’impressionne de suite. Je peux courir cent mètres. Plus d’un kilomètre, ça me semble déjà compliqué. Le premier post fut un peu comme une blague de potache. Les suivants aussi. Mais c’est un sport difficile. Trouver un sujet, le traiter en une petite page. Entamer un dialogue avec soi. Finalement, un effort réel et plutôt vain, je pense.

Respect Hussain Bolt.

Verdict : je vais peut-être persévérer dans ce genre littéraire.



16/05/2016
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