les posts d'Iban

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12 mai - Pascal, qu'es-tu devenu ? Les handicapés secs.

Un peu en guise de boutade, j’avais suggéré sur mon blog quelques sujets en vous invitant à voter…peut être l’avez-vous fait. Et bien, vous êtes monstrueux. Vous avez choisis les « handicapés secs, une histoire politiquement incorrecte ». Mais qu’est-ce qui m’a pris de proposer ce sujet ? J’aurais pu vous proposer des trucs plus familiers. « Moi », par exemple. Ou « Comment je n’ai pas mangé ma dernière femme alors que j’aurais dû le faire ? ». Et bien, pas du tout. Que des sujets à la noix. Déjà, qu’est-ce qui m’a pris d’associer handicapés et secs ? C’est vrai quoi ! C’est comme vouloir associer saucisson et mental…ça ne marche pas. Mais, je sais, vous allez me dire que je n’avais qu’à réfléchir et que le public est roi. Puisqu’il en est ainsi, alea jacta est, comme aurait dit Cicéron au moment de lancer des dés qui ne l’étaient pas. Premier problème, donner une signification au mot « sec ». Par définition, sec s’oppose à humide. Vous allez dire que ça ne m’aide pas. Mais sec peut aussi renvoyer aux fruits. Et à ce propos, ça commence à devenir intéressant. Vous avez déjà constaté comme les fruits secs sont gras alors que les hommes secs ne le sont pas. Partons du postulat que mes handicapés sont gras comme les fruits secs (s’il n’était pas ils ne seraient pas handicapés…mais là je me demande si ce n’est pas déjà politiquement incorrect puisque j’assimile plus facilement un handicapé à une noix qu’à un être humain dans mon récit). D’accord, ce sera donc l’histoire d’un handicapé obèse. Mais quel genre de handicapé ? Et là, à nouveau c’est un dilemme. Pas question pour moi de me moquer d’un trisomique. Vous vous souvenez de mon post « peut-on rire de tout » ? Ma réponse était clairement oui…et bien, je dois bien réviser mon sujet, l’humour qui stigmatise me fait assez peu rire…sauf si évidemment, un handicapé raconte des blagues de handicapés (même chose pour les belges…ce n’est drôle que quand un belge les raconte). Je vous propose d’exclure d’emblée tous les handicapés mentaux puisqu’ils peuvent difficilement raconter des blagues de handicapés mentaux. Je n’ai donc que les handicapés physiques. Vous me voyez vous raconter une histoire drôle mettant en scène un hémiplégique ? Moi, ça me mettrait mal à l’aise. Prenons, un plus petit handicap. Mettons un homme sans bras. Franchement, ça vous ferait rire, vous ? Moi pas. Et en plus, comment ferait-il pour être gras puisque quand même les mains ont une utilité pour s’empiffrer (et en plus comme tout le monde le sait, pas de bras, pas de chocolat). De toute façon, vous croyez qu’un homme présentant ce handicap, et de nationalité italienne, pourrait raconter des blagues ? Les histoires de cul-de-jatte m’amusent peu également. Il faut dire que ça me rappelle un peu les éclopés des camps. Je crois qu’il n’y a qu’une seule forme de handicap dont je peux rire. Mais bon, promettez moi de ne pas me lyncher. Ce sont les roux. Mon post sera donc consacré à l’histoire d’un gros roux. Mon gros roux s’appelle Pascal. Vous allez me demander pourquoi ? Et pourquoi pas, au fond ? Je vais quand même vous répondre. Ce Pascal, il y a 30 ans au moins était mon ami. Je ne l’ai plus jamais revu. Il est peut être mort. Voir pire, pour un roux, il a peut-être perdu ses cheveux. Mais j’aime l’idée que simplement, il est devenu gros (d’emblée, Pascal, si tu tombes sur mon post, pardonne-moi). A l’époque, mon gros roux ne l’était pas encore (je sais, ça devient n’importe quoi). Il était paresseux comme un loir. Je crois que je n’ai jamais vu plus flemmard. Mais, derrière ce côté lent et mou, se cachait un esprit vif. Le problème pour ce pauvre Pascal, c’est que je devais être la seule personne à l’avoir remarquer. Quand j’ai fait sa connaissance, il était plus âgé que moi. Normal, il avait pris du temps. Deux ans de plus que moi. Quand j’ai terminé, il n’en était qu’à son avant dernière année. Et pourtant, ce type que tout distinguait de moi, était un peu mon modèle…mais un modèle que je ne suivais pas. Au fond, je l’admirais. Cette nonchalance m’impressionnait. Etait-ce de la nonchalance ou de l’insouciance ? Impossible à dire. Je l’imagine aujourd’hui. Il a cultivé avec intelligence ce don. Il est fonctionnaire à la Région Wallonne. Il a probablement gravit tous les échelons. Il s’est merveilleusement intégré. Il avait un don inné pour ce travail où l’art de la sieste est poussé à son paroxysme. Et vous allez croire que je me moque. Et bien, pas du tout. Détrompez-vous, je suis plutôt admiratif. Bienheureux ceux sont parvenus à vivre une vie où la contemplation à remplacer l’action. Si quelqu’un se souvient de ce Pascal, ça me ferait plaisir de le revoir. Vous pouvez m’adresser ces coordonnées.



12/05/2016
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